Fin de cycles volontairement au pluriel car ce sera la fin d’année civile pour Arnaud ce samedi à Domont, la fin de saison aussi, mais surtout la fin d’une expérience de 3 ans à Auber. Dans ce contexte il ne faudra pas attendre un résultat miraculeux d’autant que la liste des engagés ferait reculer un légionnaire.
Samedi soir ce sera donc l’heure de faire les bilans.
Bilan d’une année ayant démontré que si Arnaud a un niveau suffisant pour courir en 2éme catégorie route, évoluer à ce niveau est très (trop ?) contraignant. Contraignant par les heures d’entraînement à consentir mais contraignant surtout par la longueur des déplacements dominicaux.
Bilan d’une saison de cross abordée en forme physique mais avec un état d’esprit sans doute moins tourné vers la volonté de prouver sa valeur sportive comme lors de saisons passées. A cet aspect psychologique est venu se joindre un peu d’improvisation avec du matériel pas suffisamment testé au préalable, un peu de malchance avec de multiples crevaisons et ce sera une succession de courses terminées sur un faux rythme ou parfois abandonnées. Difficile dans ces conditions de garder la forme et plus encore de justifier aux yeux du staff technique le bien-fondé d’un engagement dans les Manches du Challenge National. Il faudra donc se contenter des courses régionales avec des résultats corrects mais pour autant pas exceptionnels. Dans cette saison morose il y aura quand même un moment d’exception avec une participation et un comportement plus que satisfaisant à Marles.
Bilan d’une expérience à Auber où Arnaud a trouvé ce qu’il cherchait en rejoignant la FFC c’est-à-dire ses limites : limites d’un bon 2 sur route au plan régional et d’un 1ére cross moyen pouvant gagner dans l’Yonne par exemple, mais surclassé par le niveau des meilleurs franciliens. On peut donc être Champion National UFOLEP et très loin des meilleurs français. Ca rend humble et ça permettra de ne pas extérioriser avec indécence un éventuel sentiment de domination lors de futures victoires à moindre niveau. Aucun regret donc, mieux vaut connaître sa véritable valeur que gagner 10 ou 15 courses par an en se mentant à soit même.
Une page se tourne donc et l’approche de la compétition sera forcément différente à l’avenir. Finie la recherche du résultat à tout prix, pour soi (ça c’est gérable) mais aussi et, c’est plus lourd à porter, pour les autres : le club, les partenaires voire parfois les proches. Finies les séances d’entraînement harassantes le soir, dans le mauvais temps, quand l’envie n’est pas là et vive le sport plaisir. Si il restera en FFC Arnaud abordera dorénavant la compétition dans l’esprit UFOLEP. Mais qu’est-ce que l’esprit UFOLEP ? L’esprit UFOLEP c’est de permettre à chacun, quels que soient son âge, ses qualités physiques, sa situation sociale, le temps qu’il peut consacrer à son activité sportive, de pratiquer un sport de compétition, donc de confrontation, sans pour autant avoir de compte à rendre à quiconque. Et si la victoire n’est pas l’essentiel alors confrontation est synonyme de convivialité, partage voire amitié. L’esprit UFOLEP c’est la reconnaissance de la valeur humaine et non de la seule valeur sportive, c’est donc St Martin qui partage son manteau (ou un équipement à hauteur d’un budget de fonctionnement limité) entre ses adhérents qu’ils soient compétiteurs ou randonneurs. Ce n’est pas un équipement royal pour les 1éres, de base pour les 2 et les miettes (même si elles sont de qualité) pour les 3, les autres ? Rien Mon Bon Monsieur... sinon la cotisation au club. L’esprit UFOLEP c’est courir par plaisir à La Motte Tilly parce que le circuit est beau et pas par devoir à Sannois parce qu’il y a un Prix d’Equipe à gagner.
Bref si Arnaud a refusé deux propositions pour revenir à la ROVE c’est parce que c’est son club de coeur et que celui-ci lui propose ce qu’il attend : la quiétude. Il perdra certes des avantages « en nature » mais pratiquera selon son envie, trail, VTT, courses sur route, cyclo-cross... voire à terme ultra-trail, triathlon ou marathon...bref de beaux défis personnels l’attendent encore. Une page se tourne, un chapitre s’achève mais l’écriture du livre va se poursuivre...en jaune et vert.
J’en ai fini avec mes élucubrations qui ne servent pas à grand-chose mais parfois j’aime bien mettre des mots sur mes idées ça les rend plus claires.
