Et voilà ! Encore une saison de terminée ! Si je compte pour une saison les années où je n’ai disputé que 2 ou 3 épreuves, ce doit être la …37éme (à 1 ou 2 vaches près). Que de changements… égoïstement moi d’abord, la physionomie des courses ensuite et enfin l’entourage évidemment …la liste des disparus serait bien longue. Bon on va éviter de tomber dans la nostalgie et se contenter de faire le bilan d’une saison longue, commencée fin septembre et s’achevant sur le nombre de 15 participations. Ce fut une saison dense donc sans commune mesure avec la précédente perturbée par des soucis personnels. Pour oublier celle-ci où j’avais été constamment « dans le dur » j’avais fait le choix de « travailler » depuis septembre avec un entraîneur, non pas pour être le meilleur (il faut faire avec ce que la Nature nous a donné) mais pour tirer le meilleur de moi-même. Objectif atteint à mon sens puisqu’il n’y a qu’à Bois Le Roi où je n’ai vraiment pas été dans le coup du fait d’une séance lourde programmée le mercredi et reportée au jeudi, avant-veille de la course, pour cause d’indisponibilité. Je remercie donc Sylvain DARRIGAND (www.directprotraining.com) pour ses éclairés et précieux conseils. A minima j’ai au moins pris conscience que jusqu’alors j’avais « fait du vélo » mais que je ne m’étais jamais vraiment entraîné. J’en faisais soit pas assez et je « diésélisais », soit trop et « j’étais mort ». Le premier mérite de ce suivi est la confiance qu’il procure en évitant d’arriver le Dimanche en se posant la question « en ai-je fait trop ou pas assez ? ». Le second est d’être en mesure d’exploiter pleinement les capacités innées. En ce sens il m’a confirmé que me concernant, elles sont limitées. Il y a néanmoins un préalable indispensable : une confiance absolue dans l’entraîneur et ses méthodes…sinon il ne faut pas signer. Dernier mérite du contrat signé, il valide implicitement un engagement moral qui pousse à faire ce qui est « prescrit » même quand l’envie n’est pas là. Il faut bien l’admettre, les contraintes sont fortes mais heureusement les séances de home-trainer sont toujours découpées en de multiples séquences courtes obligeant à se concentrer sur le cardio, le chrono et les fréquences de pédalages brisant ainsi la monotonie et la lassitude qui en découle.
Après avoir reconnu les bienfaits du système, il faut toutefois mettre en parallèle l’investissement personnel consenti et les gains que l’on en retire. En terme de résultats : quasi aucun du fait du peu capacités personnelles à exploiter. En terme de plaisir : c’est mieux car rien n’est pire que de se sentir incapable de fournir les efforts que l’on souhaiterait soutenir. Encore une fois, j’ai toujours eu l’impression d’être « à mon niveau » après, si la concurrence est plus forte que moi, qui puis-je sinon l’accepter ?
Reste maintenant à savoir si dans ce contexte il est utile de persévérer dans cette voie au regard du rapport coût (en temps et sueur)/efficacité. J’ai 6 mois pour y réfléchir et répondre aux questions :
est-ce que je continue ?
est-ce que je reste dans le peloton mais sans entraînement, juste pour l’ambiance et les copains ?
est-ce que l’heure de la sortie n’est pas venue ?
Un élément de réponse va venir bientôt et, si j’avais été « raisonnable », il aurait déjà dû dicter ma décision. Mais voilà, « raison » et « addiction » ne font pas bon ménage. En effet, lors du renouvellement des licences mon médecin m’avait demandé par sécurité de passer un électro d’effort. Rendez-vous pris en décembre, c’est en toute confiance que j’ai débuté l’exercice interrompu au bout de…2 minutes. « On arrête tout M’sieur ! » « Hein ? C’est une plaisanterie ? Mon pouls est à 100 FCM » « Non, non, on arrête tout, vous êtes hypertendu, voilà une ordonnance, vous arrêtez tout effort et retournez voir votre médecin après avoir pris le traitement pendant 3 mois » « Merci, ça fera 96€ et à plus tard ». Niveau dialogue et psychologie c’est un peu court... Abattement… Internet « tension chez le sportif »… « Et pis M…. s’il faut aller dans la boite à clous on ira mais je continue au moins jusqu’en fin de saison ». Le pouls est encore monté (bien plus qu’à 100 !) et la tension probablement également même si parfois la vérité oblige à reconnaître que j’ai eu un peu, sinon la trouille au moins un peu d’appréhension. Pour autant aujourd’hui le moment est venu de prendre tout ça au sérieux et divers rendez-vous sont prévus en février et mars. L’avis d’un 2éme spécialiste (du sport cette fois) sera prépondérant, soit il n’y a rien (peu probable mais on peut rêver) et c’est bien, soit un traitement adapté à une pratique sportive est possible (je ne voudrais pas faire la Une : le Champtoussel se charge…pour faire ce qu’il fait ?????), soit enfin le diagnostic est confirmé et alors l’heure de la sortie sera venue. Si tel est le cas, Ami lecteur, on se reverra en octobre mais en jeans et bottes pour moi car, quoi qu’il arrive, le cross est et restera ma passion.